Quand la politique remplace une bonne politique fiscale – Finance Curation

Glen Hodgson est un membre senior de C.D. Institut Howe.

Le système fiscal du Canada devrait être la pierre angulaire d’une performance économique solide, encourageant les investissements privés, une épargne personnelle accrue, un taux élevé de participation et d’effort de main-d’œuvre, tout en tenant compte des priorités sociales telles que la pauvreté des enfants. Cependant, les politiques populistes et opportunistes entraînent souvent des changements dans le système fiscal. N'envisagez pas d'analyses de ce qui est le mieux pour une croissance économique à long terme et l'emploi et pour une société en bonne santé. Est-il possible de changer la manière dont la politique fiscale est élaborée et de se recentrer sur les avantages potentiels pour l'économie et la société?

Trop souvent, les changements proposés dans le système fiscal ont été conçus avant tout pour gagner l’appui populaire, qu’il existe ou non une preuve solide que ce serait bénéfique pour l’économie et la société. De nombreux exemples récents me viennent rapidement à l’esprit.

L'histoire se poursuit sous l'annonce

La promesse conservatrice faite il y a plus de dix ans de réduire le taux de la TPS avait peut-être été une bonne politique à cette époque, mais l'inverse de ce qu'une bonne économie conseillerait. La réduction des taux de la taxe de vente encourage une consommation accrue, ce qui ne contribue pas à accroître l'épargne à long terme, les investissements privés et la croissance potentielle, comme l'ont rappelé de nombreux économistes du secteur privé. L'analyse économique suggère que les taux de la taxe de vente devraient être augmentés et que l'impôt sur le revenu des particuliers devrait être réduit pour améliorer les incitations au travail et à l'épargne.

La politique fiscale politiquement inspirée a traversé le parti et l'idéologie. Par exemple, l'augmentation du taux d'imposition maximal sur le revenu a été justifiée par le gouvernement fédéral libéral actuel comme moyen d'améliorer l'équité fiscale. Cependant, cette augmentation signifie que les contribuables de chaque province à l'est de la Saskatchewan gagnent désormais moins de 50 cents pour chaque dollar supplémentaire gagné au-dessus de 210 000 $, une fois combinés avec l'impôt sur le revenu provincial. La littérature économique suggère qu'un taux d'imposition marginal plus élevé ne générera pas automatiquement un gain inattendu sur les revenus fiscaux correspondants ou sur l'équité.

Cette intervention politique incessante a également pour résultat une mosaïque d'incitations fiscales et de dépenses, dont beaucoup n'ont jamais fait l'objet d'une évaluation adéquate pour déterminer si elles atteignent réellement leurs objectifs. Il en résulte un régime fiscal canadien excessivement complexe, peu transparent et coûteux à administrer, à la fois pour le gouvernement et pour les contribuables.

Le dernier exemple de politique fiscale opportuniste qui remplace une bonne politique fiscale est la fixation des prix du carbone. Les économistes sont généralement favorables à la fixation d'un prix sur le carbone, car il s'agit du moyen le plus rentable de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Leur imposer un prix incite à innover et à modifier les comportements: les consommateurs peuvent éviter de payer la taxe en réduisant leurs émissions.

L'utilisation du système de prix pour modifier les incitations était considérée comme une idée conservatrice. Mais si vous n'aimez pas les signaux de prix, les options politiques restantes pour réduire les émissions de GES consistent à imposer une réglementation contraignante aux entreprises qui auront un impact sur les consommateurs, à utiliser des subventions pour choisir des gagnants dans certains secteurs ou à des avancées technologiques.

L'histoire montre que, parfois, les dirigeants politiques peuvent regarder au-delà du court terme et parvenir à un alignement entre des politiques budgétaires réussies et une bonne politique budgétaire. Le gouvernement Harper a réussi à réduire les taux d'imposition des sociétés afin d'améliorer la compétitivité des sociétés canadiennes, avec une réaction défavorable du public.

Le gouvernement libéral de l'Ontario a réformé avec succès son système de taxe de vente en l'harmonisant avec la TPS fédérale et a été réélu. Les libéraux de la Colombie-Britannique (qui sont sans aucun doute vraiment conservateurs) ont mis en place avec succès un système de taxe sur le carbone, avec un rabais important pour les contribuables, et ont également été réélus. Le b. L'économie dépasse maintenant toutes les autres provinces, ce qui rend difficile de faire valoir que les taxes sur le carbone ont entravé la croissance.

Que devrions-nous faire pour réduire la place centrale que les idées de réduction d'impôt occupent habituellement dans les compétitions de popularité politique? La Chambre de commerce du Canada a récemment demandé une véritable commission sur la réforme fiscale. Une autre approche consisterait à créer un processus permanent d’examen fiscal ou de consultation distinct du cycle politique, où une analyse par des experts et fondée sur des preuves pourrait aider à élaborer les réformes proposées du système fiscal, idéalement non seulement au niveau fédéral, mais également aux niveaux provincial et municipal. . . Une recherche sérieuse non partisane et un engagement public seraient essentiels à son succès.

Les politiciens ne vont pas renoncer à leur pouvoir fiscal – c'est l'une des raisons pour lesquelles ils se présentent à des fonctions publiques et les ont choisis – mais au moins, nous pourrions créer un processus plus transparent pour configurer les conseils en matière de politique fiscale en expérience, pas opportunisme.

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