Dérivés OTC: une victoire ou une bataille perdue? – Finance Curation

Dérivés OTC: une victoire ou une bataille perdue? François Masquelier analyse les effets potentiels de la réglementation proposée sur les dérivés de gré à gré.

par François Masquelier, directeur des finances et de la trésorerie, Grupo RTL et président honoraire de l'EACT

Même si les trésoriers d'entreprise obtiennent l'exemption de la réforme du règlement EMIR (règlement sur les infrastructures de marché européen) sur les dérivés de gré à gré, comme on peut raisonnablement s'y attendre, cette victoire provisoire pourrait masquer l'avenir inévitable du marché des dérivés. De manière réaliste, nous pouvons voir que les produits dérivés coûteront de plus en plus cher au fil du temps et que nous aurons plus d’administration pour traiter les différents types d’instruments financiers. Les trésoriers les plus prudents seraient tentés de dire qu'il vaudrait mieux attendre le résultat final de cette réforme fondamentale avant de crier «victoire». Les institutions européennes et les députés ont accepté l'idée d'une exemption (malgré le fait que certaines tendances populistes ne favoriseraient aucune exception). Cependant, la forme de l'exemption n'est pas encore définie. L'EACT a fait de son mieux pour éviter toute exemption fondée sur certains types de produits ou (pire encore) sur la notation de la comptabilité de couverture. Et même si vous décidez d’adopter une exemption basée sur un seuil défini, il reste des questions en suspens, par exemple à quel niveau nous devrions fixer ce seuil et comment l’appliquer dans la pratique. Si nous dépassons le seuil prédéterminé (limite), l'ensemble du portefeuille sera-t-il coloré et non exempté? Il y a beaucoup de problèmes en suspens, même si les trésoriers parviennent à être exemptés.

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