Hanes: de nouvelles règles pour les locations à court terme pourraient atténuer les maux de tête dans la ville – Finance Curation

Les coffres-forts des unités de location AirBnB sont connectés à un parcomètre au centre-ville de Montréal en janvier.

John Mahoney / Montreal Gazette

L'été est (soi-disant) presque sur nous.

Ce qui signifie qu'il est temps de penser aux projets de vacances. Que les Montréalais envisagent de louer une villa dans les municipalités de l’Est ou un pied-à-terre en Toscane, Montréal constituera une destination de choix pour de nombreux voyageurs.

Et de nombreux visiteurs vont chercher un hébergement dans des appartements et des maisons dans cette ville plutôt que dans des hôtels ou des chambres d'hôtes, conformément à la tendance mondiale en matière de location touristique à court terme via Airbnb et des sites similaires.

Il n'y a rien de mal à ce phénomène en théorie. De nombreux voyageurs aiment les expériences authentiques dans les villes ou préfèrent le confort de la maison, soit pour réduire les coûts, soit pour garder les enfants heureux. Et beaucoup de propriétaires peuvent bénéficier de revenus supplémentaires ou financer leur propre voyage en louant leur maison pendant leur absence.

Mais dans la pratique, ce n'est pas toujours comme ça que ça marche.

À Montréal, où les augmentations de loyer sont limitées par la Régie du logement et où les droits des locataires sont relativement importants, il semble probablement tentant pour certains petits propriétaires de servir les touristes. Cela pourrait signifier plus d'argent pour beaucoup moins de travail.

De Paris à Portland, le stock de logements abordables s'épuise à mesure que de plus en plus de logements sont convertis à des fins touristiques.

La popularité des locations à court terme peut être un casse-tête pour les villes. De Paris à Portland, le stock de logements abordables s'épuise à mesure que de plus en plus de logements sont convertis à des fins touristiques. Et les voisins sont souvent soumis au bruit et aux inconvénients des invités venant d’autres villes.

Montréal a pris des mesures pour tenter de réglementer l’économie de la location de vacances dans l’espoir de parvenir à un équilibre viable. Les unités de type Airbnb ont été limitées à certaines rues principales de certaines parties de Ville-Marie et des municipalités du Plateau-Mont-Royal afin de protéger les résidents permanents et d’empêcher les quartiers de se vider.

Mais cela a conduit à un jeu de chat et de souris. Les propriétaires se sont engagés à installer des coffres-forts et les clés de leurs clients dans les parkings à vélos et les parcomètres pour éviter la détection de leurs activités illégales. En janvier, la ville a commencé à contre-attaquer en coupant les coffres de sécurité des propriétés publiques.

Maintenant que la haute saison touristique commence, Montréal recevra bientôt une aide indispensable de la part de la province. On dit que le gouvernement du Québec est sur le point d'introduire de nouvelles règles pour le marché du tourisme à court terme. Selon Radio-Canada, le prochain projet de loi obligera les propriétaires à obtenir un numéro d’enregistrement auprès du service du tourisme et à l’indiquer sur toutes les listes.

Pour obtenir le numéro d'enregistrement, les propriétaires d'unités de logement partagées doivent obtenir un certificat de leur copropriété ou de leurs conseils en copropriété indiquant que les locations de courte durée sont autorisées. Et les locataires doivent obtenir un document de leurs propriétaires les autorisant à sous-louer leur maison à des fins touristiques. (Cela réduira probablement les mauvaises surprises pour les voisins et les propriétaires).

Les informations d’inscription fourniront à Revenu Québec et à d’autres organismes de meilleurs outils pour suivre les inscriptions et les propriétaires, ce qui est difficile à faire maintenant.

La modernisation des lois aidera les hôteliers traditionnels du Québec, qui se sont longtemps plaints de concurrence déloyale. Et, espérons-le, cela aidera Montréal (et la ville de Québec d'ailleurs) à protéger les logements locatifs et l'accessibilité économique des logements dans les principaux quartiers centraux.

Mais cela facilitera également les transactions de ceux qui cherchent à louer leurs résidences principales ou leurs chalets pour quelques dollars supplémentaires, dans le véritable esprit de l’économie partagée.

Les effets secondaires de l’infiltration de l’industrie de la location touristique par les sociétés de poche ont toutes sortes de conséquences graves pour les villes de destination les plus populaires.

Une enquête récente menée par CBC / Radio-Canada a révélé que le marché de la location à court terme est en réalité une grande entreprise à Montréal et dans les grandes villes canadiennes. Il a constaté qu'un nombre important de logements ne sont pas mis en ligne par des gens ordinaires, mais par des entreprises cherchant à exploiter ce secteur lucratif. Comme le révèle l'analyse de la CBC, le visage de l'hôte souriant est souvent une façade pour une entreprise de plusieurs milliards de dollars.

Le subterfuge qui entoure l’infiltration de l’industrie de la location touristique par de riches sociétés a toutes sortes de conséquences graves pour les villes de destination les plus populaires. Cela inclut la spéculation immobilière, l'accessibilité financière compromise et la diminution de l'offre de logements, sans parler de la diminution de la civilité dans les quartiers où les loyers à court terme sont regroupés.

Mais sans surveillance et application appropriées des lois conçues pour atténuer les effets néfastes, les villes sont à la merci de ces tendances mondiales. Montréal a essayé de mettre de l'ordre dans la location à court terme gratuitement pour tout le monde, mais cela semble souvent être un jeu fou. Si le Québec met à jour sa réglementation pour l’économie partagée, il pourrait renforcer ces efforts cruciaux.

Encore une fois, l’élimination complète des locations à court terme n’est pas l’objectif, elle ne devrait pas l’être. Plusieurs Montréalais bénéficient de ce service en tant qu'hôtes et invités pendant leurs vacances. Mais reconnaître la nécessité de garder la ville vivable devrait être la principale préoccupation.

ahanes@postmedia.com

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