Seules 33% des entreprises font état de bénéfices au Maroc – Fiscalité

Rabat – Le ministre des Finances et de l'Economie, Mohamed Benchaaboun, a partagé des chiffres alarmants pour mettre en garde contre les défis auxquels est confronté le système fiscal au Maroc.

"De nombreux Marocains, en particulier ceux qui exercent des professions libérales, ne régularisent pas leur situation en ne souscrivant pas aux déclarations d'impôts, que ce soit en termes d'impôt sur le revenu, de valeur ajoutée et d'impôts sur les entreprises", a déclaré la porte-parole du gouvernement. Mustapha El Khalfi

Le Khalfi a fait part des préoccupations de Benchaaboun à la presse jeudi après la réunion du cabinet hebdomadaire.

Le Khalfi a ajouté que le respect de l'impôt sur le revenu est "donc limité aux employés", ce qui représente un "déséquilibre générant diverses inégalités". Les Marocains qui travaillent seuls ou qui travaillent dans le secteur informel, selon lui, sont moins susceptibles de respecter les lois de l'impôt sur le revenu.

Le ministre a déclaré que seulement 1,6% des contribuables paient 80% de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

En outre, 0,8% des entreprises qui paient l'impôt sur les sociétés paient 80% de leur impôt total. Seules 46% des entreprises relèvent du gouvernement.

Le Khalfi a ajouté que seulement 33% des entreprises déclaraient leurs bénéfices, ce qui entraînait une faible conformité fiscale et de nombreux défis, notamment le manque de neutralité fiscale.

La présentation de Benchaaboun intervient à la veille de la troisième Conférence nationale sur la fiscalité, qui s'est ouverte vendredi à Skhirat, une ville côtière proche de Rabat.

La manifestation est présidée par plusieurs opérateurs commerciaux et responsables, dont le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani.

Au cours du symposium, El Othmani a souligné l’importance de la taxe pour produire de la richesse. Othmani a également souligné l'importance d'un système fiscal équitable en tant qu'outil de développement et de justice sociale.

M. Othmani a ajouté que bon nombre des exigences fiscales "ne répondent plus aux besoins immédiats" et a appelé à une "évaluation collective" afin de procéder à une réforme radicale du système fiscal au Maroc.

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