Opinion | Mieux qu'une nation de nouvelle création, une nation de PME! – Fiscalité

Domicile et PME: une question de chiffres clés.

"Une Startup Nation est une nation où tout le monde peut dire qu'il peut créer une startup, je veux que la France en soit un." C'est ce qu'Emmanuel Macron a expliqué le 13 avril 2017, quelques semaines avant son élection.

Si sur le plan juridique, la mise en œuvre ne diffère pas d'une autre société, définie selon un statut (LLC, SAS, SA, etc.), un capital et un code APE, le choix de la sémantique est important. Que cela nous plaise ou non, dire "je règle ma maison" ou "je pose ma boîte" ne renvoie pas le même message du tout. Cause ou conséquence, les données clés associées à une startup et à une PME (ou toute autre société) diffèrent fondamentalement.

Par conséquent, lorsqu'un certain nombre d'employés, un chiffre d'affaires, les résultats sont visibles dans une PME, une startup est évaluée en fonction du modèle commercial, des fonds collectés ou de l'évaluation, et de la capacité à parler une langue uniquement pour les personnes. avec des informations privilégiées: foule collective, prêts à la foule, start-up, entrée en bourse, etc. Empêcher la simple lecture de l'activité d'une entreprise et masquer sa contribution directe à l'économie.

PME: tout ce qui ne brille pas …

Au-delà des chiffres, il y a aussi l'image et surtout l'imaginaire. Il suffit d'être un peu attentif aux médias et aux autres "leaders d'opinion" pour comprendre le peu d'espace laissé aux PME, derrière celui réservé au pouvoir des multinationales et à "l'Innovation", généreusement attribuée aux startups. Par conséquent, parmi les dirigeants du GAFAM ont été accueillis en tant que chefs d’État, les géants de l’industrie enveloppés dans l’aura de leur AC mondialisée plutôt que de leur système d’information, et les chevaliers «émergents» d’un nouveau monde encore défini s'il existe pour les PME.

Mais il est un peu rapide d'oublier que tout ce qui brille n'est pas or. Et, en toute discrétion, les PME fonctionnent et progressent selon un principe qui régit "la bonne économie de marché" depuis longtemps: proposer des produits et des services qui répondent aux besoins, voire même anticiper (car oui, les PME innovent aussi ) et, à cette fin, ils engagent des femmes et des hommes locaux pour les produire. Real travaille avec de vraies rémunérations (et non des promesses de gains futurs potentiels) qui participent, directement et sur tout le territoire, au développement économique et social du pays: salaires, charges, taxes, mutuelles, titres de restaurants, indemnités de transport, etc.

Car, rappelons-le, l’emploi est le principal marqueur d’une PME dont l’importance et le succès sont avant tout symbolisés par le nombre de salariés. Passer de P (petit) à M (moyen) est l’objectif principal d’un entrepreneur «traditionnel». Sa plus grande fierté sera d’annoncer que «maintenant, j’ai plus de X employés».

Cette contribution essentielle, mais le petit "échantillon" de PME à l'économie du pays ne "vend pas le rêve des médias": ses fondateurs ne deviennent pas des milliardaires avec des introductions en bourse spectaculaires, comme des entrepreneurs emblématiques mais rares. – et n'ouvre pas les portes des ministères et des télévisions, des chasses gardées par de grands groupes et de la "nouvelle économie", où des opinions et des règlements sont pris.

Cependant, la réglementation qui les concerne en premier lieu crée de plus en plus de restrictions administratives. Bien qu'il soit de plus en plus difficile, et parfois même Kafkaes, appels d'offres, références et négociations commerciales, de travailler avec des multinationales réduise encore le temps dont disposent les PME pour obtenir leur reconnaissance.

(Re) donner la parole aux PME

En effet, la France est déjà et depuis longtemps une "Nation Nation" (90% des entreprises sont des PME). Pas dans le "star system" économique, où ils sont souvent ignorés, parfois méprisés, voire ridiculisés. Considérant que, comme l’a compris l’Allemagne, les PME contribuent traditionnellement à la bonne santé économique d’un pays. C'est pourquoi, en France, une telle indifférence pour les PME créatrices de valeurs et d'emplois, potentiellement très nombreuses si on les laisse respirer. Un véritable paradoxe dans un pays où le taux de chômage a déjà remporté deux présidents de la République et s’intègre de plus en plus dans la société.

Les Français n'ont pas tort: ​​selon un récent baromètre *, 78% des PME ont la première place dans le classement des organisations dans lesquelles elles ont le plus confiance, liées aux hôpitaux et loin devant les grandes entreprises (36%) , les médias (23%), les réseaux sociaux (13%) et les partis politiques, le dernier du classement avec 9% de confiance. Tous ceux qui méprisent les PME.

Ce résultat démontre au moins le bon sens de la population: moteur économique du pays, les PME sont le plus gros employeur de France et les plus gros contributeurs en termes d’impôts et de charges. De plus, réparties dans tout le pays, mélangez toutes les catégories socioprofessionnelles et essayez de préserver un lien social qui se brise un peu plus chaque jour.

Vers une "nation PME" supposée

En conclusion, il serait temps de briser les vieilles PME. Comme les nouvelles entreprises et les multinationales, elles ont un rôle à jouer dans une économie en bonne santé. Et peut-être encore plus: transfert de connaissances, collaboration senior-junior, stratégie à long terme (par rapport à la rentabilité à court terme), cohésion sociale ou croissance responsable.

Alors, France, pourquoi pas une "PME nation" désirée, assumée et soutenue? Un pays où chacun peut dire qu’il peut créer son entreprise qui évoluera, si les idées sont bonnes, les transporteurs et l’entrepreneur talentueux, l’état de VSE à celui des PME et pourquoi pas à ETI.

Cette "Nation PME" impliquera nécessairement de valoriser et d'encourager dès le plus jeune âge l'esprit d'entreprise, les institutions qui soutiennent leurs PME, quelle que soit leur taille, et les partenaires commerciaux, en particulier les grands groupes, qui comprennent que chaque entreprise il doit être respecté et payé au juste prix pour évoluer, innover et créer de la valeur.

Une PME nation qui ne sera viable que si les processus, offres, indicateurs et autres indicateurs de performance clés chiffrés sont associés à l’écoute, à l’instinct, à la confiance, au respect et à l’acceptation de la prise. des "risques" comme vecteurs de succès. En d'autres termes, le "principe de bienveillance" des PME par les autorités publiques et les multinationales constitue (de temps en temps) le pas vers le "principe de précaution" discutable!

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