Le ministre des Finances a récemment déclaré que le gouvernement avait l'intention de placer 10 millions de personnes dans le réseau fiscal. C’est un objectif gigantesque puisqu’à présent, entre 2,0 et 2,2 millions de personnes seulement sont connectées au système fiscal via leur numéro d’identification fiscale (TIN). Il est bon que la question de l’expansion du réseau fiscal soit activement considérée comme une source importante de recettes fiscales et qu’elle soit considérée comme une priorité. On nous dit que le nombre potentiel de contribuables dans le pays est de 40 millions. Actuellement, seulement 5% paient des impôts. Le ratio impôts / PIB indique la santé d'une économie et le Bangladesh se situe au bas du classement mondial. Les pays européens se situent au sommet du classement, tandis que les nations de l'Asie du Sud constituent la dernière marche du classement. On ne sait pas exactement comment l'objectif de 10 millions de dollars sera atteint, mais viser plus haut aidera certainement l'Office de la fiscalité nationale (BNR) à se sortir des taux historiquement plus bas de personnes qui paient des impôts.
Cependant, pour rompre avec le passé, il est nécessaire de faire quelque chose pour rendre le régime fiscal plus convivial pour les citoyens. NBR a pris plusieurs mesures au cours des dernières années pour faciliter le processus de paiement des impôts, ce qui a en fait aidé les gens à produire davantage de déclarations de revenus. Ceux-ci incluent le salon de l’impôt, le remboursement de l’impôt, les services d’information électroniques et facilitent la production de déclarations d’impôt. Toutefois, comme le notait un sondage mené par le Center for Policy Dialogue (CPD) en 2018, qui couvrait 1 200 personnes ayant un revenu imposable, seulement 32% avaient payé l'impôt sur le revenu année antérieure. Environ le quart des participants appartenaient à la classe des riches mais ne payaient pas d’impôts. L’étude intitulée «Le potentiel d’impôt sur le revenu des particuliers au Bangladesh: examen des données de l’enquête» permet de mieux comprendre le sujet.
Nous avons constaté que les trois quarts des personnes interrogées pensent que le système fiscal favorise les élites, tandis que 65% pensent que la corruption prévaut dans le système fiscal et que le système en général est très complexe. Il y a ensuite une perception négative du paiement des taxes et une perception qui ne favorise pas le paiement. Comme l'a souligné le président de la NBR, bien qu'il y ait 3,5 millions de contribuables enregistrés au Bangladesh, environ deux millions de déclarations de revenus. Et bien que la déclaration de revenus augmente, il reste encore beaucoup à faire. Un ancien conseiller du gouvernement intérimaire a souligné que le revenu par habitant du Bangladesh est presque le double de celui du Népal. Pourtant, la part de son impôt sur le PIB dans le pays est inférieure de 14 points à celle du Népal.
Le prochain budget (exercices 20-20-20) est axé sur une collecte de recettes beaucoup plus élevée, qui s'élève à 3,97 milliards de savoirs traditionnels, l'objectif étant de 3 400 milliards de livres sterling. La pierre angulaire de cet objectif est l’expansion du revenu net et de la taxe sur la TVA, ce qui contribuera à réduire la dépendance vis-à-vis de l’aide et des dons étrangers et aidera également le gouvernement à mener à bien ses travaux de développement dans les secteurs des infrastructures. , social et éducation. Alors que le ministre des Finances a parlé de ne pas augmenter l'impôt sur le revenu, des ressources supplémentaires devront inévitablement provenir d'une meilleure perception des recettes. Il n'y a pas assez de bureaux des impôts dans le pays. Celles-ci devraient être mises en place et un nouveau recrutement devrait commencer si le gouvernement veut tirer parti des revenus ruraux pour collecter des impôts. Les contraintes de ressources humaines dans la NBR doivent être abordées. L'embauche de personnel ayant des compétences particulières est obligatoire pour une administration fiscale moderne.
Certaines des conclusions de l'étude CPD indiquent que les personnes les plus instruites employées dans le secteur formel de l'économie devront probablement payer des impôts. Par conséquent, il est impératif que les décideurs se concentrent sur le secteur formel pour attirer une plus grande proportion de la main-d'œuvre dans le réseau de l'impôt sur le revenu. Le formulaire de déclaration pour la déclaration de revenus devrait être simplifié afin d'encourager l'auto-évaluation des personnes appartenant aux groupes à faible revenu. Pour inciter les ménages à faible revenu à devenir des contribuables, des incitations peuvent être accordées sous forme de services publics, tels qu'un accès facile à l'éducation pour les enfants, des soins médicaux dans des hôpitaux publics, etc.
L'un des plus gros obstacles empêchant un plus grand nombre de personnes de payer des impôts est la peur du contribuable. Cela doit changer et cela ne peut se produire que si le processus de paiement de l'impôt peut être effectué de manière transparente. Bien que les réformes aient été discutées pendant de nombreuses années, les choses n'ont pas beaucoup changé en raison de la résistance interne. La perception générale selon laquelle le bureau des impôts n'est pas exempt de greffes est un problème. Cela, avec le sentiment que les impôts ne sont pas pour les riches et les nantis, a beaucoup à voir avec les allégements fiscaux généreux accordés aux groupes les plus riches. Les gens devraient avoir le sentiment que l'argent qu'ils paient en impôts se traduit par de meilleurs services publics tels que l'éducation, la santé, les infrastructures et la protection sociale. Ces problèmes doivent être résolus si une expansion significative du réseau fiscal est souhaitée.
Syed Mansur Hashim est rédacteur en chef adjoint,Le Daily Star.
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